Maison du Hogon (associée au culte du Lébé) :
Le culte du Lébé s'adresse à Lébé
Seru, premier ancêtre Dogon qui, enterré au pays du Mandé, ressuscita
sous forme de serpent. La tradition dit qu'il guida son peuple vers
leur habitat actuel. On amena depuis le Mandé de la terre prise dans
sa tombe. En arrivant à destination (près de l'actuel village de Kani
Bonzon) on édifia un premier autel fait en terre ancêstrale mélangée
à celle du nouveau pays. Se furent les débuts du culte rendu au Lébé.
Leur migration n'étant pas terminée, les quatre tribus Dogon (Dyon,
Arou, Ono, Domno) emportèrent chacun une partie de ce premier autel
et se dispersèrent sur le plateau, le long de la falaise et dans la
plaine du Séno. En s'établissant dans une région de leur choix, les
membres d'une même tribu (les Arou exceptés) se partagèrent leur part
du Lébé, et fondèrent de nouveaux villages.
Dans chaque village on édifia un autel
du Lébé. Le Hogon est le prêtre du culte. Il est chargé de l'exécution
de rites religieux et agraires qui vont permettre au peuple Dogon de
se nourrir et de se perpétuer. Les rites agraires, tel que le Bulu,
nécessitent l'intervention du Hogon et du prêtre du Binou. Leurs fonctions
se complètent. La notion du Lébé "ressuscité" est étroitement liée aux
cycles agricoles : après les récoltes, suit le temps des semailles.
A chaque fois la vie reprend le dessus.
C'est le plus vieil homme du village
qui devient Hogon (excepté à Arou). Il doit observer un grand nombre
d'interdits. L'homme de passage s'en rend vite compte : il est interdit
de lui serrer la main. Une fois intronisé, le Hogon n'a plus le droit
d'avoir le moindre contact physique avec quiconque. Ceci concerne aussi
ses enfants et femmes. Sa première femme lui prépare ses repas. Mais
la chasteté est de rigueur jusqu'à sa mort. Il ne sortira plus de sa
concession. C'est là où il accueille les visiteurs et où se tient toute
réunion.
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sangha
: ogol da - house of the hogon
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sangha
: ogol da - house of the hogon
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sangha
: ogol da - house of the hogon
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Maison du Hogon d'Arou :
A la différence des autres tribus, les
Arou ne partagèrent pas leur part du Lébé et érigèrent un autel unique
à Arou-près-Ibi. Le Hogon d'Arou doit être élu à son poste par des notables
de la tribu Arou. Ce n'est pas un poste auquel le futur élu aspire.
La décision est prise à son insu. L'élu est mis devant un fait accompli.
Sa prise de fonction est précédée de toute une série de rituels: par
exemple, le nouvel élu doit disparaître en tant que simple mortel. On
va donc organiser et célébrer des funérailles symboliques. Le futur
Hogon ne peut pas y assister. Il doit se retirer pendant un certain
temps dans une grotte à quelques kilomètres d'Arou. L'endroit s'appelle
Komo-Sese. Après cette période d'isolement il retournera à Arou. C'est
alors que sa nomination en tant que Hogon deviendra effective.
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Komo-Sese est un grande grotte
ouverte qui abrite des constructions Tellem et Dogon : habitations,
greniers, autels et sanctuaires de Binou. A son arrivée dans la région,
la tribu des Arou s'y installa. Non loin de là, on ériga la demeure
de celui qui deviendra le premier hogon d'Arou. On porta le futur dignitaire
de la grotte à sa nouvelle maison. Il en va de même aujourd'hui. Après
sa désignation le futur Hogon est conduit à Komo-Sese où il séjournera
pendant une dizaine de jours avant d'être ramené à dos d'homme
jusqu'à son nouveau et dernier lieu de résidence.
La photo en bas à droite montre un autel
Andugo. Moyennant des sacrifices, cet autel provoque de la pluie.
Il se compose d'éclats de poterie et de "pierres de tonnerre" qui, dit-on,
tombent du ciel avec la foudre. Aujourd'hui, Komo-Sese n'est plus habitée.
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