Bondum - Borko : Le village de Borko se trouve au fond d'une vallée fermée. Pour y accéder il faut traverser d'immenses jardins maraîchers. Ces jardins sont alimentés par des sources d'eau naturelles. Les caimans de la région y ont élu domicile. Les villageois les considèrent sacrés. C'est leur totem (ba-binu). Ils racontent qu'un jour un étranger Bozo avait tué un caiman. Il a eu la vie sauve à cause de l'alliance à plaisanterie (Mangu) qui lient Dogon et Bozo. Ceci illustre que les habitants de Borko (des Kassambara de descendance Bambara venus du Guimbala /delta intérieur du fleuve Niger) et les Dogon de la falaise de Bandiagara partagent une même culture. L'observance du Mangu et l'appartenance à un clan totémique (le caïman) en sont une manifestation évidente. Pour ce qui est du Mangu, voici la définition de Denise Paulme dans « Organisation Sociale des Dogon » : c'est un « pacte conclu entre deux régions, deux villages, deux familles, deux castes. Il s'agit d'un service rendu par une collectivité à une autre collectivité, qu'elle aura sauvé d'un danger grave, ou dont elle aura épargné un des membres, coupable à son égard d'une lourde faute. »










Bondum - Borko : The village is located at the far end of a closed valley. To get there one has to cross vegetable gardens that stretch out as far as the eyes can reach. Water supply is guaranteed by local springs. Caimans have made it their habitat. They are sacred to the villagers. It is their totem (ba-binu). One day a foreigner who happened to be a Bozo killed a caiman. His life was spared because of the existing joking relationship (Mangu) between the Dogon and Bozo people. It shows how the inhabitants of Borko (Kassambara clan of Bamana descent previously living in the Guimbala/Inner Niger Delta) and the Dogon from the Bandiagara escarpment, though different in origin, share similar beliefs. The observance of the Mangu and the belonging to a totemic clan (the caiman) is a clear manifestation of a common cultural identity. As regards the Mangu, hereunder the definition as given by Denise Paulme in « Organisation Sociale des Dogon » : « a pact concluded between two regions, two villages, two families, two castes. It is a service rendered by one collectivity to another collectivity, that it will have saved from a great danger or of which it will have spared a member guilty of a grave fault. »