Les mythes Dogon tels que décrits par Marcel Griaule permettent de se faire une idée de la signification de certains masques :

Masque Satimbé : Ce masque représente la femme qui a volé les masques aux Andumbulu (êtres surnaturels). Un jour, elle les surprit en brousse alors qu'ils dansaient. Ils s'enfuirent et abandonnèrent leurs masques et costumes en fibres rouges. Elle s'en déguisa et rentra chez elle. Les hommes de son village lui retirèrent ses trouvailles et cachèrent le tout dans un abri.

La femme qui avait découvert les masques fut nommée "Ya Sigine" (la soeur des masques). Aujourd'hui la prêtresse Ya Sigine est la seule femme qui participe aux cérémonies des masques. C'est aussi la seule femme qui a droit à des danses masquées à ses propres funérailles. Les femmes sont totalement exclues de tout ce qui a trait aux masques. Pendant les danses masquées, elles se tiennent à une distance respectable.


Dogon myths as related by Marcel Griaule give a good idea as to the significance of certain masks :

Mask Satimbe : This mask represents the woman who, in mythic times, stole the masks from the Andumbulu ( supernatural beings). One day in the bush she surprised them dancing. They fled and left behind their masks and costumes made of red fibres. She disguised herself with it and returned to where she came from. The men from her village took it all away from her and hid everything in a cave.

Following these happenings, the woman who discovered the masks was nominated "Ya Sigine" (the sister of the masks). Today the "Ya Sigine" priestess is the only woman who plays an active role during masked rituals. She is also the sole woman for whom masked dances will be performed at her funeral. Women are completely excluded from all mask-related rituals. During masked dances, they watch on from a fair distance.